A l’occasion de la COP21, l’Agence Française de Développement (AFD) et Ars Amina proposent une exposition-spectacle intitulée « Nés quelque part ». Ce concept original sur les enjeux du climat et du développement durable est installé à La Villette dans un décor interactif de 600 m2 jusqu’au 30 décembre 2015. Une expérience sensible et interactive pour adopter un autre regard sur le monde et encourager la citoyenneté, la solidarité et l’échange. Cette création collective conçue et réalisée par des personnes engagées et passionnées propose de découvrir des univers réalistes, grâce au travail réalisé avec plus de 110 experts de l’AFD. De ces rencontres sont nées les histoires des 21 personnages, au cœur de 7 pays choisis. Ces parcours – fictifs – sont tous enracinés sur des faits et des projets réels. Emmanuel dollfus, responsable de la communication grand public de l’AFD, nous explique le concept de cette exposition.
Pourquoi avoir choisi le format d’exposition-spectacle pour aborder les enjeux du climat et du développement ?
Emmanuel Dollfus : C’est une rencontre féconde entre le monde du développement et le monde du spectacle vivant, entre l’art et la technique en somme. On aborde trop souvent ces questions sous un angle technique. Or il s’agit avant tout de destins humains. De femmes et d’hommes qui, confrontés aux changements climatiques et aux défis de développement, doivent lutter pour subvenir à leurs besoins essentiels, trouver des solutions. Nous voulions faire expérimenter ceci à tout le monde pour que chacun puisse comprendre que ces vies, ces peurs, ces espoirs ne sont pas si éloignées de nos propres vies.
Le monde est interconnecté, il se relie et les défis n’ont pas de frontières. Ce concept immersif très original est donc tout à fait adapté pour aborder les défis et solutions du développement, sans jamais sombrer dans le misérabilisme et en gardant ce qu’il faut d’optimisme. Car si nous n’étions pas des utopistes-réalistes, nous ne ferions pas notre métier.
« Nés quelque part » est destiné à un public jeune. Quel impact espérez-vous que cette exposition puisse avoir sur la jeunesse ?
Emmanuel Dollfus : Né quelque part est destiné à tous les publics, de 9 à 99 ans. Mais c’est vrai que le public jeune est important pour nous car il représente l’avenir et est déjà très au fait de ces questions de développement, parfois même beaucoup plus que nous, les adultes. Nous devons investir sur cette jeunesse, sinon elle se murera dans l’individualisme et le repli sur soi. En tant qu’agence de développement, qui agit au nom des Français pour un monde plus équilibré et plus durable, et donc, pour eux dans un certain sens, nous ne pouvons pas nous en désintéresser. Nous devons prendre nos responsabilités vis à vis de la jeunesse.
Un des objectifs de l’exposition est de pouvoir associer climat et développement. Pensez-vous que le développement sera au cœur des négociations de la COP21 ?

En savoir plus