Dans un environnement professionnel, la raison familiale peut être évoquée pour expliquer plusieurs actes. Aussi, elle reste une cause importante pour justifier l’octroi de congés à un employé. De façon légale, la loi qui régit les règles du travail protège la plupart des salariés. Surtout, lorsqu’il s’agit d’une absence ayant pour référence, la raison familiale. De quoi s’agit-il réellement ? Comment cette raison est-elle appliquée dans un cadre de service ? Découvrez dans cet article toutes les informations possibles sur le sujet.
Qu’est-ce que la raison familiale ?
La raison familiale est l’ensemble des situations d’urgence impliquant le cercle proche d’un employé qui peuvent l’obliger à ne pas répondre de manière temporaire ou définitive à ses obligations professionnelles. C’est une cause en vertu de laquelle, l’intérêt relatif à la famille prime toutes les autres considérations, y compris celle de la carrière professionnelle.
Ainsi pour solliciter une permission d’absence, le salarié peut évoquer la raison familiale. Ceci, pour pouvoir répondre à ses obligations vis-à-vis des siens tout en mettant en attente sa fonction rémunératrice.
Comment est-elle appliquée dans un cadre professionnel ?
La raison familiale s’applique dans la prise de plusieurs décisions importantes dans une entreprise. Il s’agit entre autres des recrutements, des prises de congés, des mutations, des démissions et des licenciements.
Raison familiale et recrutement
Dans le cadre d’un entretien d’embauche, il est possible que le recruteur pose des questions portant sur la raison familiale. Il le fait afin de mieux se préparer aux éventuels problèmes familiaux (de l’employé) pouvant surgir au cours de leur collaboration.
Ainsi, ces informations tant qu’elles s’inscrivent dans l’optique de cerner les compétences de l’employé et voir s’il est apte à occuper sa fonction peuvent être données par ce dernier. Dans le cas échéant, il a le droit de ne pas y répondre ou de mentir.
Raison familiale et prise de congés
Ce cas reste la plus fréquente application de la raison familiale en milieu de travail. Elle survient avec des particularités différentes et la loi définie le temps de repos à attribuer. Ainsi de façon légale, la paternité ou le fait d’adopter un enfant donne droit à trois jours de congés et ceci à chaque fois que le fait se présente.
Lorsque le salarié a à sa charge un enfant d’âge en dessous de 16 ans, en cas de maladie de ce dernier, il lui est accordé au cours de l’année trois jours de repos. Ce temps est revu à cinq si son descendant n’a pas encore atteint un an ou s’il a à son actif plus de 3 petits.
Aussi, 4 jours sont accordés pour les mariages, conclure un pacs (pacte civil de solidarité) et une journée pour assister à l’union de son enfant. Les évènements malheureux comme le décès d’enfant (4 journées), des proches comme le père, la mère, le beau-père, la belle-mère, le frère, la sœur (une journée) etc.
Raison familiale et mutation
La raison familiale peut être soulevée par un employé pour s’opposer à une mutation de travail d’une ville à une autre. Cette opposition peut se faire même si les termes du contrat donnent la prérogative à l’employeur de muter selon ses besoins ses salariés. Toutefois, dans de tel cas, la raison familiale évoquée se doit d’être convaincante.
Comme exemple, on peut citer le fait que ses enfants ou l’un d’entre eux soit scolarisé dans une école spéciale ne se trouvant pas dans sa nouvelle destination et qu’il soit le seul parent en charge d’eux.
Raison familiale et démission
Un salarié peut faire sa démission légalement à cause de sa famille et se voir allouer les avantages chômages qui lui sont destinés. Ceci est possible lorsqu’il ou elle doit changer de lieu de résidence pour les raisons telles qu’accompagner son fils/fille atteint d’handicap dans un nouvel centre d’accueil, aller avec son conjoint au lieu de son nouvel service, un pacs ou mariage.
En outre, une fonctionnaire enceinte ou tout juste après son accouchement peut sans préavis ni indemnité procéder à la rupture de sa convention de travail.
Raison familiale et licenciement
Une raison familiale (ce qui concerne plus les parentés de l’employé) ne peut être évoquée par un employeur pour le licencier. Néanmoins si cette cause s’avère être un problème qui influence le rendement du fonctionnaire et de ce fait impacte l’avancée de l’entreprise ou empêche son fonctionnement normal, l’administrateur peut procéder à une rupture de contrat.
Comment profiter légalement d’une raison familiale ?
L’employé qui veut profiter de la raison familiale sans se créer des problèmes au service doit se conformer à certaines règles. Il s’agit en premier lieu de respecter le nombre de jours définis au cours desquels il peut s’absenter (10 journées maximum au cours de l’an).
Ensuite les absences doivent avoir un lien direct avec les cas cités plus haut (maladie, évènements heureux ou malheureux, scolarité etc.). Et enfin, il se doit de prévenir son supérieur hiérarchique du fait d’être absent dans un meilleur et bref délai. Toutefois, il faudrait que cette absence soit réellement nécessaire et impossible à éviter.
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