En trading, l’analyse technique est le principal outil utilisé pour anticiper le mouvement des cours d’un actif financier. Cette méthode d’analyse dite « graphique » consiste à faire les prévisions en se basant sur l’historique des cours de l’instrument à négocier. Parmi les avantages de l’analyse technique, les concepts de support et de résistance sont sans aucun doute les plus discutés. Outils d’analyse pour la grande majorité des traders, ils servent à désigner, sur les graphiques, des niveaux de prix qui ont tendance à agir comme des barrières, empêchant le prix d’un actif de sortir hors d’une zone indiquée.
Support et résistance : de quoi s’agit-il ?
Sur un graphique, les supports et les résistances sont des droites horizontales représentant des barrières psychologiques sur lesquelles les cours se butent à plusieurs reprises. Les premiers indiquent des niveaux où le prix n’arrive pas à descendre tandis que les secondes désignent des niveaux où il ne parvient pas à monter.
Plus clairement, le support est un niveau de prix où une tendance baissière peut être attendue en raison d’une concentration de la demande ou d’un intérêt d’achat. À mesure que le prix d’un actif baisse, sa demande augmente, formant ainsi la ligne de soutien. Pendant ce temps, des zones de résistance apparaissent en raison de l’intérêt de vente lorsque le prix augmente. Pour mieux comprendre les définitions de support et de résistance, visitez https://www.genevatradecenter.com et découvrez, par la même occasion, des formations et coachings personnalisés pour renforcer vos compétences et améliorer vos stratégies en trading.
Identifier et tracer des lignes de support et de résistance
Avant toute chose, il faut noter que les niveaux de supports et résistances changent avec le temps. Ainsi, pour pouvoir les identifier et les tracer, il faut laisser le temps aux cours d’afficher des creux à la baisse et des pics à la hausse.
Tracer une ligne de support
Lorsque le cours d’un instrument financier n’arrive pas à casser le support à la baisse, les acheteurs contrôlent les prix en s’opposant à une poursuite de la baisse. Un support est donc en pratique une ligne horizontale qui en rejoint plusieurs plus bas.
Pour tracer cette ligne, il faut commencer par identifier plusieurs creux (points plus bas) sur le graphique. Par exemple, supposons un graphique en chandeliers japonais représentant le cours de l’EUR/USD sur des périodes d’un jour. Imaginons ensuite que, durant plusieurs mois, les cours ne tombent pas plus bas que 1.0540 à plusieurs reprises (2 ou 3 fois minimum), même s’ils étaient sur le point de passer en dessous. On dira alors que ce niveau de prix représente un plancher qui empêche les cours d’être poussés à la baisse. Nous tracerons donc une ligne horizontale à 1.0540 (en joignant les plus bas) que nous désignerons comme support.
Tracer une ligne de résistance
De l’autre côté de la médaille, lorsque le cours d’un actif ne parvient pas à casser un certain seuil à la hausse, on considère que ce sont plutôt les vendeurs qui contrôlent les prix. Une résistance est donc en pratique une ligne continue rejoignant plusieurs points plus haut, et pour la tracer, il faut en identifier plusieurs (sommets plus hauts).
Comme illustration, reprenons notre précédent exemple et imaginons cette fois que, pendant plusieurs mois, les cours de la paire EUR/USD ne parviennent pas à dépasser 1.2350, alors qu’à plusieurs reprises (2 ou 3 minimum), ils avaient failli les franchir. Dans ce cas, on considérera ce plafond comme un niveau de résistance, puis on tracera une ligne horizontale à 1.2350 en joignant les points plus hauts observés aux environs.
Comment prendre des positions sur la base des supports et des résistances ?
Désormais on ne parlera plus de niveaux précis, mais de zones de support et résistance. D’une part à cause de la différence entre les corps des bougies et leurs ombres sur un graphique en chandelier japonais. D’autre part, les supports et les résistances sont des zones d’indécisions ou s’affrontent les forces haussières et baissières, ce qui crée une forte volatilité qui peut faire aisément osciller les cours. Les probabilités seront donc très peu fiables avec des niveaux de prix précis.
Les niveaux de résistance et de support sont des points fondamentaux de l’analyse graphique, car ils incarnent le principe de base qui est « le marché se souvient ». Une fois qu’une zone de support ou de résistance a été identifiée (on parle de marché en range), ces niveaux de prix peuvent en effet servir de points d’entrée ou de sortie potentiels. Ainsi, lorsqu’un prix atteint un point de support ou de résistance, soit il va rebondir (se retourner) du niveau atteint, soit il va casser ce niveau de prix et continuer dans sa direction. Le phénomène se poursuit jusqu’à ce que le prix de l’actif atteigne le prochain niveau de support ou de résistance.
Lorsque l’on comprend bien l’identification des zones et la psychologie portée par l’outil, il est intéressant d’envisager des stratégies d’achat au niveau d’un support et de vente au niveau d’une résistance. Plus clairement, la stratégie idéale sera de se placer vendeur sur une zone résistante et acheteur sur une zone de support. Ainsi, lorsque les prix atteignent le support, vous anticipez son retournement vers la hausse. Inversement, s’ils atteignent la résistance, vous envisagez un retour à la baisse.
Précautions à prendre avec l’outil de support et de résistance
Si l’utilisation des zones de supports et de résistances comme des signaux est assez simple, il serait cependant imprudent d’automatiser ces processus d’achats/ventes. Quel que soit le marché sur lequel vous opérez, les prix d’un actif peuvent en effet changer de manière brutale (lors d’annonces économiques par exemple). Les cours cassent alors les seuils psychologiques de supports et de résistances et on assiste à une accélération de la tendance du marché. Mais il est aussi possible de tirer avantage de ces situations, car généralement, un support cassé indique une poursuite de la tendance baissière et une résistance cassée désigne la poursuite de la tendance haussière.
En outre, il peut arriver également que le franchissement d’un support ou d’une résistance soit ambigu et que cela ne puisse pas être considéré comme une vraie cassure. C’est d’ailleurs l’intérêt de parler de zones et non de niveaux. Dans ces conditions, il est plutôt recommandé d’attendre un retournement après pull back pour valider la cassure et prendre les positions correspondantes : acheter après la cassure d’une résistance ou vendre après la cassure d’un support.
Quels indicateurs pour renforcer l’outil de support et de résistance ?
Il n’y a pas de science exacte et cela concerne également le trading. Ainsi, même si vous avez effectué une bonne analyse technique avec l’outil de support et de résistance, il peut arriver que le cours n’atteigne pas les niveaux de prix identifiés. Voilà pourquoi il est recommandé de renforcer sa stratégie avec d’autres indicateurs qui définissent, eux aussi, des niveaux de prix psychologiques sur lesquels un instrument financier peut réagir et qui peuvent ainsi aider à trouver des signaux de trading.
Les chiffres ronds et les chiffres pivots
Une autre caractéristique reconnue pour l’outil de support et de résistance est que les cours d’un instrument financier peuvent avoir du mal à aller au-delà d’un nombre rond, tel que 1.2800 ou 1.3000 pour la paire EUR/USD par exemple. Ces chiffres ronds très souvent visés comme des cibles ou fixés comme des ordres stop par les traders plutôt qu’à des niveaux tels que 1.2358. Parce que tant de commandes sont placées au même niveau, ces chiffres ronds ont tendance à agir comme de fortes barrières de prix. Le principe est que si tous les investisseurs passaient des ordres de vente à un objectif suggéré (à 1.1550 par exemple), il faudrait un nombre extrême d’achats pour absorber ces ventes et, par conséquent, un niveau de résistance naturelle serait créé.
Parmi les chiffres ronds, certains ont plus de signification que d’autres particulièrement sur le forex. C’est le cas des chiffres pivots qui désignent des niveaux de prix avec seulement deux chiffres après la virgule et se terminant par 0, 2, 5 ou 8 (exemple pour la paire EUR/USD : 1.20, 1.18, 1.15, 1.22…). Plus encore, un poids particulier est accordé aux nombres terminant par 0 et 5.
Les moyennes mobiles et le retracement de Fibonacci
Les moyennes mobiles constituent des indicateurs de poids utilisés par la plupart des traders techniques pour prédire l’élan futur d’un actif à court terme. Mais ces outils ont également une autre capacité qui est souvent insoupçonnée : identifier les niveaux de support et de résistance. Une moyenne mobile est en effet une ligne en constante évolution qui lisse les données de prix passées tout en permettant au trader d’identifier le support et la résistance. Sauf qu’ici, le marché emprunte clairement une tendance, contrairement au marché en range dont nous avons parlé précédemment.
On remarquera alors qu’un support est trouvé à la moyenne mobile lorsque la tendance est haussière, tandis qu’une résistance est identifiée lorsque la tendance est baissière. Autre outil favori pour de nombreux traders à court terme, le retracement de Fibonacci permet également d’identifier clairement des potentiels niveaux de support et de résistance.
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Marc Dupont est un expert en finance avec plus de 10 ans d’expérience dans le secteur bancaire.
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